Agriculture

L’agriculture doit relever de nombreux défis dans des domaines variés : production de matières premières, environnement, changement climatique, aménagement du territoire, développement numérique. L’information géographique apporte des solutions aux pouvoirs publics et aux agriculteurs pour répondre aux exigences réglementaires, faciliter la prise de décision et la gestion des espaces agricoles.

Titre

Visualiser et analyser rapidement les systèmes de cultures

L’instruction des aides de la politique agricole commune (PAC) nécessite de disposer d’informations détaillées sur l’occupation du sol et les structures foncières. Le Registre Parcellaire Graphique (RPG), administré par l’ASP (Agence de Service et de Paiement) et mis à jour par l’IGN, localise et caractérise les parcelles agricoles et les cultures qui y sont pratiquées. Son analyse permet d’identifier des typologies de cultures et d'étudier leur évolution dans le temps. Croisé avec d’autres données comme le parcellaire cadastral, le RPG permet par exemple d’analyser la dispersion du parcellaire sur une exploitation.

Titre

Simplifier la gestion de son exploitation agricole

Les agriculteurs et entreprises du secteur gèrent leur exploitation en cherchant à optimiser les performances tout en restant conformes à la réglementation. Des outils en ligne innovants de gestion de la donnée et de cartographie peuvent les aider dans cette gestion.

Il est possible, par exemple, d’établir une carte de rendement détaillée par parcelle sur son exploitation, elle sera très utile pour savoir où semer et où apporter de l’engrais. On limite ainsi les risques de double épandage, tout en respectant les exigences en matière de qualité de l’eau.

Différents logiciels embarquent des données et services IGN, par exemple Geofolia, le logiciel de gestion de parcelles développé par Isagri.

Titre

Interroger des données géolocalisées

Vitiplantation est un e-service de FranceAgriMer destiné aux viticulteurs. Il permet de demander et délivrer les autorisations de replantation, de plantations nouvelles.

Ce service s’appuie sur des modules de l’API Carto, une brique logicielle offrant des webservices de traitements et de calculs, facilement intégrables dans les interfaces avec les usagers de services reposant sur un ensemble de données géographiques de référence détenues par différents organismes. Les services proposés permettent de croiser des données entre elles, et donc de récupérer automatiquement certaines informations requises dans des formulaires. Parmi ses modules, API Carto en propose deux particulièrement destinés au monde agricole : le module AOC permettant de croiser une emprise géographique avec les données d’appellation viticoles AOC, AOP, VSIG, et le module RPG permettant d’interroger les données de différents millésimes du RPG en les croisant avec une géométrie ou selon leur code culture. Un formulaire peut enchaîner l’appel à plusieurs modules API Carto, c’est le cas dans dans la procédure Vitiplantation, qui utilise le module cadastre pour récupérer les parcelles cadastrales, et le module AOC pour les croiser avec les données d’appellation.

Titre

Rencontre avec Yves Vecten, agriculteur connecté

Sous-titre

« Le travail de l’agriculteur évolue beaucoup, il faut faire face aux changements et se regrouper pour agir. »

Yves Vecten est céréalier depuis 1978. Son exploitation de 330 hectares est située à Escamps, non loin d’Auxerre. Il produit 65 quintaux de blé et d’orge par hectare par an, une trentaine de quintaux de colza, et une vingtaine de tournesol. Ses autres cultures sont les pois, les protéagineux, les féveroles. Yves Vecten est ce que l’on appelle un agriculteur connecté. Il a été l’un des tout premiers à utiliser le GPS sur ses tracteurs John Deere. « Mes terrains sont en pente. Lorsque je suis dans mon tracteur, je ne vois pas le bout de mes champs », explique- t-il. « J’attendais le GPS avec impatience pour être sûr d’aller bien droit, et aussi de ne pas abonder deux fois la même zone en produit phytosanitaire. »

Pour ses déclarations sur Télépac, Yves Vecten utilise la cartographie de son tracteur synchronisée avec l’outil Geofolia qui utilise les données IGN mises à jour en permanence. Grâce au logiciel, il peut établir une carte de rendement détaillée par parcelle, savoir où semer, où apporter de l’engrais.
« Ce que j’apprécie particulièrement c’est de limiter les risques de double épandage et d’être sûr de respecter ainsi la qualité de l’eau. » Autre bénéfice non négligeable : en épandant moins et en limitant les apports aux stricts besoins de ses plantes, ses charges ont baissé.

Un GPS sur un quad

La cartographie de ses 64 parcelles, Yves Vecten l’avait d’ailleurs entreprise bien avant d’utiliser l’application Geofolia.

« En 1992, au début de la PAC, j’avais tracé avec un voisin les contours de ma parcelle en louant un quad où l’on avait installé un GPS ! » se souvient-il. « Aujourd’hui, dans Télépac, la photo du contour de mes parcelles est actualisée régulièrement par l’IGN et lorsqu’il y a des changements, le tracteur les identifie directement. ». Pour lui, s’adapter est essentiel dans ce secteur en pleine mutation. « Le travail de l’agriculteur évolue beaucoup, il faut faire face aux changements et se regrouper pour agir. Depuis 1986, je travaille avec des collègues céréaliers de mon secteur. Nous échangeons régulièrement sur nos pratiques et nos envies d’innover. Nous sommes quelques-uns à développer l’agriculture de conservation, dont le but est d’améliorer le potentiel agronomique des sols, sans le retourner, en privilégiant le semis direct, en limitant les apports phytosanitaires, notamment via les outils technologiques à notre disposition. Et le résultat est là : ma productivité n’a pas baissé et mon sol est redevenu vivant ! ».