Biodiversité

D’après le rapport 2019 de l’IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services), la nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l'histoire humaine : près d'un million d’espèces sont menacées d’extinction. Heureusement, le rapport souligne que la nature peut encore être conservée, restaurée et utilisée de manière durable, mais seulement si nous agissons maintenant. C’est justement l’enjeu des politiques publiques - et notamment du Plan Biodiversité initié par le MTES en juillet 2018 - dans lesquelles l’IGN s’inscrit afin de fournir des données et outils géographiques.

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Cartographier les habitats naturels

Améliorer la connaissance de la biodiversité ordinaire et remarquable est un enjeu crucial, notamment pour la cartographie des trames vertes et bleues, la stratégie de création des aires protégées ou l’anticipation des grands projets d’aménagement du territoire. En ce sens, le programme CarHab vise à produire, ces 5 prochaines années, une cartographie des habitats naturels (hors urbains et agricoles), basé sur une méthodologie novatrice et complexe, issue de la coopération d’experts de nombreuses disciplines.

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Lutter contre l'artificialisation des sols

« Chaque mètre carré de terre artificialisée, c’est autant de biodiversité en moins, c’est un risque accru d’inondation du fait de l’imperméabilisation des sols, c’est une autonomie alimentaire mise à mal du fait de la raréfaction des terres agricoles, et c’est un éloignement toujours plus grand des citoyens entre leurs lieux de résidence et de travail par l’étalement urbain » explique Pascal Lory de la Direction Générale de l'Aménagement, du Logement et de la Nature. D’où une cible de zéro artificialisation nette à laquelle travaille le Ministère de la Transition écologique et pour laquelle l’IGN le Cerema et l’INRAE assurent la maîtrise d’œuvre d’un dispositif national de référence.

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Favoriser le développement de l'agroforesterie

L’agroforesterie est une pratique millénaire qui vise à concilier agriculture et forêt avec notamment pour objectifs la préservation de la biodiversité et des paysages, l’amélioration de la qualité de l’eau et l’atténuation des changements climatiques. Dans ce cadre et pour appuyer les politiques publiques, l’IGN met en place un dispositif de suivi des bocages, afin d’identifier, caractériser et suivre qualitativement les bocages. C’est le premier système d’information agroforestier.

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Témoignage

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Christophe Aubel, Office français de la biodiversité

L’érosion de la biodiversité est en cours, à un rythme jamais atteint : baisse de 60 % des populations de vertébrés entre 1970 et 2014 au niveau mondial ; en trente ans baisse de 75 % de la biomasse des insectes volants en Allemagne, ou du tiers des populations d’oiseaux en milieu agricole en France ; 75 % des écosystèmes terrestres sont dégradés ; 50 % pour les écosystèmes d’eau douce et 45 % pour les milieux marins. Les causes ? Les pressions liées à nos activités ! Ces chiffres posent tout à la fois un problème éthique : de quel droit faire disparaître ce vivant, et un problème de survie pour notre espèce. Les humains font en effet partie et dépendent des interactions du vivant ; de la qualité de la biodiversité dépend la qualité de notre avenir.