Prévention des risques

La prévention des risques majeurs est une priorité de l’Etat et consiste à maîtriser les conséquences des risques naturels et réduire les risques technologiques.
Que ce soit pour observer et mesurer pour mieux comprendre les phénomènes à l’origine de ces risques majeurs, modéliser les territoires, évaluer l’impact des catastrophes, concevoir des outils de surveillance, diffuser des données géographiques relatives aux zones exposées..., les données et outils de la géomatique, ainsi que les compétences et capacités spécifiques de l’IGN, apportent dans le domaine de la prévention et de la gestion des risques de nombreux éléments d’analyse et d’aide à la décision.
Les données géographiques sont indispensables aux politiques de prévention des risques, notamment via leur prise en compte dans l’aménagement du territoire.

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Mesurer et observer pour mieux connaître les phénomènes

Afin de surveiller la stabilité du sol dans certaines zones sensibles (anciens sites miniers, sites de stockage d’hydrocarbure souterrain…) ainsi que la stabilité d’ouvrages terrestres sensibles (digue, barrage…), l’IGN est à même de réaliser des prestations mettant en œuvre des techniques métrologiques de haute précision.

Les conséquences d’un phénomène (inondations, cyclones, tempêtes, risques telluriques) doivent pouvoir être observées y compris dans un contexte d’urgence. L’IGN dispose de capacités d’acquisition et de traitement d’imagerie aérienne et intervient en appui du Service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision des inondations (SCHAPI), en acquérant des données d’imagerie aérienne ou spatiale sur alerte de celui-ci, dans un contexte d’inondations sur une zone à enjeux.

La connaissance et la compréhension de certains phénomènes à l’origine de risques naturels (inondation par débordement de cours d’eau, ruissellement, submersion marine, glissement de terrain, éboulement rocheux, avalanches etc…) sont rendues possibles par les modèles numériques de terrain (RGE ALTI®, Litto3D®). Ces données topographiques d’altimétrie sont utilisées pour établir et mettre à jour les diverses cartographies réglementaires d’aléas (plans de prévention des risques naturels et technologiques notamment).
Par ailleurs, le potentiel des données d’observations géodésiques issues du Réseau GNSS Permanent (RGP) en matière de détection des déplacements du sol contribue en amont à l’analyse de risques de type tellurique (séisme) ou autre (élévation du niveau moyen des mers, etc).

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Evaluer les enjeux au bénéfice des politiques de prévention

Le risque est la confrontation d’un aléa avec des enjeux. Les analyses de risque doivent donc tenir compte des enjeux et de leur vulnérabilité. Les données topographiques d’occupation du sol (BD TOPO®, OCS GE) permettent d’identifier les enjeux potentiellement exposés et d’analyser leur vulnérabilité (écoles, hôpitaux, services publics, entreprises à risques, réseaux, infrastructures), et les dommages potentiels. La couverture périodique du territoire national en imagerie aérienne (BD ORTHO) ou satellitaire (ORTHO SAT) permet également un suivi temporel de l’évolution de l’aménagement des territoires et de leur vulnérabilité (service remonterletemps.fr).

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Développer une culture du risque

L'information préventive consiste à renseigner le citoyen sur les risques majeurs susceptibles de se développer sur ses lieux de vie et d’activité. Les données géographiques (BD TOPO®, SCAN 25®) sont utilisées dans la conception de documents réglementaires (Plan Communal de Sauvegarde, Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs, atlas feux de forêt). Par une connaissance fine des dangers auxquels le citoyen est exposé, et des comportements à adopter, l’impact d’une catastrophe sur les personnes peut être ainsi réduit.

Par ailleurs, grâce à ses capacités de représentation cartographie 2D/3D, l’IGN peut réaliser des travaux de visualisation d’impact de risques naturels (montée des eaux par exemple) à des fins de communication et de sensibilisation aux risques.

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Témoignage

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Antoine Quantin, Caisse centrale de réassurance

Pour quantifier les engagements qu'elle doit assurer en lien avec des catastrophes naturelles et avec des attentats, la CCR réalise des modélisation grâce aux données de l'IGN. Antoine Quantin souligne : "La CCR a recours à trois types de modélisations : la représentation de l'aléa pour laquelle nous utilisons des données topographiques. Il s'agit de modèles numériques de terrain à résolution de 25 m, 5 m ou 1 m. Un deuxième module concerne l'exposition au risque ou la vulnérabilité. Il s'appuie sur la base adresse de l'IGN qui aide au recensement des biens concernés. Et enfin, la troisième modélisation est liée aux dommages. On croise les modules aléa et vulnérabilité pour estimer un montant potentiel. Nous avons besoin de données fiables et à haute résolution. L'IGN est pour nous un partenaire évident. "